Si Alcest reste l'incontournable, Desolate Oasis risque bientôt de devenir la nouvelle sensation du genre...
Post-Black Métal, Black/Doom, DSBM, Blackgaze... aujourd'hui, le Black Métal est un style qui connait de nombreux sous-genres, eux-mêmes bien souvent accompagnés de bien d'autres genres.
Le Black Avantgardiste depuis qu'il existe grâce aux premiers Alcest et Shining entre autre, n'a cessé de progresser, de se perfectionner et d'évoluer de par la venue de nombreux nouveaux groupes et one-man bands, résultant bien souvent du beau mélange entre le mouvement Shoegazing (dérivé du Rock et apparu au Royaume-Uni à la fin des 80's pour la petite histoire) et le Black Métal, allié parfois avec du Post-punk du Post-rock ou encore toute sorte d'Ambient.
Desolate Oasis ne déroge pas à la règle, offrant un Blackgaze fortement inspirés de projets comme Hypomanie, Soliness, Atrabilis et évidemment Alcest et Amesoeurs, chargé en ambiances dépressives, venues de ses influences de projets DSBM tels Dopamine ou Moloch.
Et c'est donc parti pour un... court voyage de 30 minutes dans un univers à la fois morose et magique, tantôt violent et bouleversant, puisque comme sait le faire Alcest ou Heretoir, Desolate Oasis place des nappes vocales black graves et émouvantes qui se fondent à merveille dans un mur de guitares mélancoliques et mélodiques ainsi que d'une batterie à la caisse claire limpide, mais ici contrairement justement à Alcest, Heretoir ou encore Grey Waters, pas de chant clair, juste ces cris d'agonies si prenants...
Et justement, ces guitares avec leurs riffs très proche de ceux d’Alcest comme dans "A Sun in Winter Sky" qui fait fortement penser au magnifique chef d’œuvre qu'est "Là Où Naissent les Couleurs Nouvelles", ou alors proches de ceux d'Hypomanie dans "Ataxia (In Sleep)", et ce qui impressionnant à constater, c'est à quel point l'artiste arrive à varier les ambiances tout simplement grâce à la qualité sonore ainsi qu'au mixage, puisque dans "Philophobia" nous avons par exemple affaire à un son très "raw" et ici purement DSBM, tandis que dans "Stars Aligned, Forever" et "A Sun in Winter Sky" les riffs de guitares se voient bien plus distincts, et la qualité sonore bien différente, "meilleure" pour ceux qui sont gênés par le coté "crade" que peut avoir la musique de Desolate Oasis ou tout simplement de ce type de Black Métal, et idem pour le chant parfois très profond et légèrement indistinct, même susurré rendant les paroles encore plus difficiles à comprendre dans "Philophobia", alors que parfois mis en valeur et puissant.
Mais le bilan de "When Dreams Become Reality" n'est que positif, puisque ce premier petit opus paru sous le tout aussi petit label "Broken Limbs Recordings" produisant d'ailleurs des groupes dans la même lignée (ou presque!) de Desolate Oasis, comme Aethyr ou Vattnet Viskar arrive à nous transporter dans un univers tourmenté et à la fois enchanteur, si Alcest reste l'incontournable du genre, Desolate Oasis risque à coup sur de bientôt devenir la nouvelle sensation du genre, à surveiller de très près donc, puisque l'on ne peut espérer que du bon pour la suite, peut-être un futur opus plus long, celui-ci laissant tout de même un manque lorsque sa demi-heure est passée...
Béon. 16/20
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