INTERVIEW WITH THE BAND ELIZIUM
Bonjour Elizium ! Pouvez-vous nous parler de votre groupe ?
Bonjour ! Nous avons débuté notre groupe il y a longtemps et nous classons notre musique comme Dark Rock. Nous sommes passionnés pour la musique qui a un fort impact émotionnel. Nous avons réalisés à ce jour deux albums, le premier se nomme « Angel of Mistrust » et notre dernière réalisation se nomme « Relief by the Sun ». Vous pouvez voir notre dernière vidéo dénommée « Violent Flower » sur YouTube.
Nous sommes des Pays-Bas, mais nous jouons un style de musique différent par rapport aux groupes de Métal Gothique dont notre petit pays est connu pour sur la scène Métal internationale.
J’ai vu que vous vous étiez formés en 1991. Votre première démo « Angel of Mistrust » a été réalisée en 2003. Pouvez-vous expliquer une si longue période de temps ?
Après avoir commencé Elizium en 1991, les deux premières années ont consistés essentiellement de changements de line-up et des reprises d’autres groupes, donc il nous a fallu un certain temps afin de trouver la bonne direction que nous voulions prendre. Après cela, Elizium est devenu vite familier de la scène locale et en 1995 nous avons enregistrés notre première démo : « War and Knowledge ».
En 1996 les membres du groupe se sont séparés et Peter Berends, Peter Röge et Gerard Manoch sont partis jouer individuellement dans plusieurs autres groupes, seulement afin de se rendre compte à quel point l’atmosphère et l’espérance que nous avions en Elizium nous manquait.
En 2000, nous avons décidé de redonner vie à Elizium.
Malheureusement, nous avons encore eu des changements de line-up : Peter Deurloo, notre claviériste fut à ce moment victime d’un accident de voiture et il nous a fallu un certain temps pour trouver le bon bassiste. Finalement, ce sont Erik Dikjstra qui nous a rejoints pour le claviers et Marko Snoek pour la basse.
Et c’est pourquoi il a fallu attendre jusqu’à 2003 pour réaliser la démo « Angel of Mistrust ».
A présent, je voudrais parler de votre nouvel album, « Relief by the Sun ». Tout d’abord, quelles ont été vos principales influences pour réaliser cet album, est ce que cette idée de mixer des atmosphères doom et gothiques vous vient de groupes que vous apprécier particulièrement ?
Et bien, je pense que nous sommes tous influencés par beaucoup de groupes et chaque membre du groupe ont leurs propres préférences personnelles. Mais ces influences semblent se mélanger très bien. Peter Berends est influencé par un grand nombre de groupes de la scène métal Scandinave (Tiamat, Paradise Lost, Amorphis, Lake Of Tears, Dimmu Borgir, Arcturus) et de la musique des années 80 (David Bowie, Talk Talk), Gerard Manoch aime écouter de vieux groupes de rock (Genesis, Rainbow), Michael Paap est un grand fan de la musique plus obscure (Godspeed You ! Black Emperor, Ulver, Year Of No Light) tandis qu’Erik Dijkstra et Peter Röge sont influencés par les groupes americains (Type O Negative, Life Of Agony).
Notre but n’est pas de mélanger ces influences, nous créons juste notre musique ensemble et nous avons tous besoin de sentir le même punch émotionnel dans nos entrailles afin de l’accepter ainsi.
J’ai remarqué que votre style de musique est plutôt particulier, comment pouvez-vous vraiment le définir ?
Je pense qu’il est dur de catégoriser notre musique et de la limiter à un genre particulier. Il y a certainement beaucoup d’éléments Doom, Gothique, Métal et Rock. Nous préférons l’appeler Dark Rock.
La plupart de vos titres sont plutôt épiques. Pensez-vous que cela aide à donner une autre dimension à votre musique ?
La dimension épique de notre musique est quelque chose dont nous avons besoin et envie.
Nous aimons faire de la musique que l’on peut ressentir, de la musique qui arrive à introduire un fort sentiment de mélancolie ou qui vous fait vous sentir comme si vous aviez été frappés à l’estomac. Nous faisons essentiellement notre musique pour nous-mêmes et les choses que nous faisons ont besoin de répondre à nos humeurs et réveiller quelque chose en nous.
Si nous n’obtenons pas ce sentiment, on le jette à la poubelle. En réalité, c’est tout ou rien.
Dans le titre « Relief by the Sun », vous avez placés des éléments électroniques. Est-ce fait pour rendre votre musique plus accessible ?
Pas vraiment, c’était juste le bon son pour cette chanson. (Hell), si la chanson avait eu besoin d’un ukulélé, nous l’aurions mis… Heureusement, ça n’avait pas besoin d’un ukulélé ! (rires)
Je parlerais maintenant de votre premier album, « Angel of Mistrust ». La qualité sonore est moins bonne que celle de « Relief by the Sun ». Est-ce à cause de problèmes avec le studio ou est-ce que cela a été fait volontairement, un peu comme les groupes de Black Métal ?
C’est probablement une combinaison de budget et d’expérience. Nous avons placé beaucoup d’idées dans cet album qui a pris beaucoup de temps à réaliser. A l’époque, nous n’avions pas assez de budget pour passer du temps dans le studio, nous avons donc du faire beaucoup d’enregistrement nous-mêmes. Heureusement, cela a changé pour la réalisation de notre second album et maintenant l’album a la qualité et la production qu’il mérite.
Néanmoins, nous sommes toujours très satisfaits avec le premier album qui nous donne une agréable sensation de nostalgie.
La pochette de « Relief by the Sun » est très mystérieuse. Mais dans vos textes, vous parlez clairement de corde (je ferais le lien avec le cadavre pendu) et d’arbre, de soleil brulant, de la folie, de la tristesse, de l’amour…
Pouvez-vous faire le lien entre les textes et la pochette, et où trouvez-vous toutes ces idées ?
J’ai essayé d’incorporer des éléments de toutes nos chansons dans la pochette, donc vos observations sont correctes. Un autre élément plus flagrant est la lutte perpétuelle entre le Bien et le Mal, la lumière et l’obscurité. La musique que nous faisons contient toujours ces éléments, quel que soit le sujet de la chanson.
Une des raisons pour laquelle notre musique a une touche épique est, je suppose, que c’est parce que nous essayons de trouver un équilibre entre la force et la tragédie. Peu importe à quel point votre monde peut être sombre, il y a toujours une lueur à la fin du tunnel.
L’artwork soutient cette vision en peignant un saisissant contraste entre la lumière, le bonheur et la beauté contre la décadence, l’obscurité et la tragédie. Tous ces éléments combinés ensemble avec des détails trouvés dans les titres de l’album visualisent l’univers que nous essayons de créer dans notre musique.
Avec quels groupes aimeriez-vous tourner ? J’ai vu que vous alliez jouer en compagnie de Lacrimas Profundere. Que ressentez-vous de jouer avec un si grand groupe ?
Et bien, évidemment, les groupes que nous aimons écouter. Je pense que nous ferions tout pour avoir une chance de jouer avec Paradise Lost, Amorphis ou Lake Of Tears. Mais en général, c’est génial de jouer avec des groupes qui partagent la même passion que nous pour ce type de musique que nous faisons.
Le concert que nous avons eu avec Lacrimas Profundere était super, nos musiques allaient très bien ensemble et il y avait foule pour assister au concert ce soir-là. Il y avait de cools groupes de gars donc nous avons eu une excellente expérience là-bas.
Que pensez-vous de l’actuelle scène métal ?
La bonne chose par rapport à la scène métal est l’indéfectible soutien. Les gens le considèrent comme un style de vie qui ne s’en va jamais. Ces derniers temps, c’est l’expérience qui manque. Un grand nombre de productions d’aujourd’hui semblent imiter les autres groupes. Mais heureusement il y a encore de nombreuses perles rares qui se trouvent.
La scène métal française est vaste, pensez-vous que tourner en France pourrais être une bonne expérience pour votre groupe ?
Pour sûr ! Un grand nombre de bonnes musiques viennent de France (comme Year Of No Light, Alcest, Les Discrets, Amesoeurs, Celeste, Blut Aus Nord, Peste Noire) ce qui montre qu’il y a une scène très active. Je considère la France comme un pays avec une immense créativité et avec le sens de la beauté, et il serait bien de se produire là-bas. C’est une honte qu’en Europe il y ai une si grande concentration sur l’étoffe commercial régulière (surtout des Etats-Unis) alors qu’il y a tellement à trouver si les gens sont prêts à regarder un peu au-delà de ce qui est habituellement diffusé sur la radio ou la télévision. Nous sommes des Pays-Bas et notre label est allemand donc ça n’est pas très facile pour nous de trouver les lieux appropriés pour faire une tournée. Mais nous sommes toujours ouverts aux suggestions et nous espérons être en mesure de visiter la France de sitôt.
Avez-vous des projets pour 2012 ?
Nous essayons de réaliser notre prochain album prochainement donc nous sommes déjà en train d’écrire de nouvelles compositions. Nous avons également discutés de quelques idées pour une nouvelle vidéo. Gardez un œil sur notre site Web (www.elizium.nu) pour des nouvelles en 2012.
Un dernier mot pour les fans français et les lecteurs des Chroniques de Béon?
Merci d’avoir lu ceci, profitez de notre sombre musique et en espérant vous rencontrer bientôt !
LINE-UP: Peter Berends : Vocals, Guitar, Programming Erik Dijkstra : Keyboard Peter Röge : Vocals, Guitar Gerard Manoch : Drums, Percussions Michael Paap : Bass | |||
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