mardi 30 octobre 2012

Horla : Tentacles

Torturé et lugubre, à la fois obsessionnel et tourmenté, Horla nous fournit une première démo bien prometteuse!!


Petit one-man band originaire de Norwich, Horla fut créé en milieu d'année 2012, et après sa première démo passée plutôt inaperçue "Primordial Mockery", voilà qu'il nous sort une nouvelle démo en septembre, "Tentacles", qui respire déjà une plus grande maîtrise mais toujours les mêmes types d'ambiances glauques et torturées...

Évoluant dans un Post-Black dépressif et torturé, O.G. nous offre derrière un artwork très étrange une musique dans la même idée, c'est à dire lugubre et violente, tourmentée et réellement obsédante...
Débutant sur un titre mélangeant Ambient et Dark Noise, "Infinite Tentacles", très sombre, et bien trop long pour être considéré comme une introduction, on peut dire que l'on est directement plongé dans l'ambiance de la démo, où les samples d'eau remuante et les résonances stridentes dans les oreilles nous jettent comme un froid...

Puis arrive "The Light Which Leads the Way of Your Progress", violent et perturbant, qui commence brutalement, et nous voilà partis dans un voyage mouvementé entre riffs mélodiques et rapides, saccadés et brutaux, batterie déchaînée et chant black très étrange, car à la frontière entre le chant Dark Métal et Black Dépressif, parfois accompagné de hurlements lamentés version Moloch, se voyant même pencher dans des accents plus gutturaux mais se plaçant plus entre un Immortal et un Cradle Of Filth voire même Impaled Nazarene, mais seulement au niveau des influences, car il reste très original et donc difficile à comparer...

"Ces Profondes et Delicates Racines..."; rien que le nom offre déjà une ouverture d'esprit très innovante, puisque le one-man band ne se limite pas au simple langage anglophone et se sert d'une langue très appréciée dans le Black Métal, le français, pour un titre encore plus dévastateur que le précédent... entièrement instrumental mais d'une puissance inouïe où le mur de guitares ne fait qu'un avec la batterie ultra-bourrine pour un final renversant, on peut dire qu'Horla a mis le paquet pour l'instant, car on ne s'ennuie pas et rien que ces trois premières chansons s'enfilent comme du beurre, pour laisser place au dernier titre, tout aussi original.

Original dans le sens où pour commencer, c'est encore un autre langage qui est utilisé ici, l'italien, "Quella Piovra è il Piacere, Quella Piovra è la Morte", mais aussi que l'anglais a légèrement varié le chant, celui-ci étant moins rapide que dans "The Light Which Leads the Way of Your Progress", parfois même sussuré, se grefant encore entre des guitares mélodiques et entrelacées et toujours cette batterie violente, encore un titre qui ne nous laisse aucun répit!!

Finalement, cette première démo, quoiqu'assez courte, passe à toute vitesse, aussi vite que le rythme des musiques à vrai dire, présentant ainsi un nouveau one-man band au réel potentiel, empli de convictions, et qui à visiblement l'air de maîtriser son mélange entre Post-Black Dépressif et Black/Dark Métal violent, simple et rapide d'exécution, convaincant et perturbant. En plus de thèmes assez originaux, Horla s'impose avec une musique qui sort assez du Black Métal simple de d'habitude, ici pas de répit, mais pour notre plus grand plaisir, les amateurs d'ambiances à la fois glauques et brutales seront ravis.

Béon. 16/20


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