lundi 22 octobre 2012

When Nothing Remains : As All Torn Asunder



Un Doom/Death profond et émouvant d'une qualité irréprochable...


Le Doom/Death est un style très vaste, comportant de nombreux groupes populaires venants de divers pays, mais finalement, les plus populaires ne sont pas originaires de Suède, contrairement à ce que l'on pourrait penser. On notera tout de même les fameux Lake Of Tears (ayant quelque peu perdu leur coté Death), ou encore un combo un peu moins populaire dénommé Runemagick, mais il est vrai que les légendaires My Dying Bride viennent du Royaume-Uni, Swallow The Sun et Ghost Brigade arrivent tout droit de Finlande tandis que Novembers Doom et Evoken sont de purs américains.

Et pourtant, When Nothing Remains vient nous prouver le contraire, puisque le groupe rassemble quatre membres tous suédois, et ayant respectivement joués dans des groupes tels The Cold Existence, Nox Aurea, Rimfrost et bien d'autres...

Ainsi, derrière cette sublime pochette reflétant parfaitement la musique du combo et une qualité de son et de production tout simplement parfaites, on peut dire que le quatuor frappe fort pour un premier opus, d'autant plus que celui-ci est produit par un des plus gros labels Doom montant de la scène russe, "Solitude Productions".

Dès l'ouverture de "Embrace Her Pain" avec ses parties symphoniques et ce magnifique piano mélodique et mélancolique, ainsi que ce chant death déchiré et guttural, on voit tout de suite l'orientation du groupe, un Doom/Death mélodique à la sauce My Dying Bride ou Swallow The Sun... faudrait-il s'inquiéter pour ce qui pourrait être du chant clair, là est la question, surtout en voyant ce que sont devenus certains groupes...

Et bien non, celui que nous balance Jan Sallander à coté de ses cris de rage déchirés et sombres est tout simplement remarquable, grandiose, empreint d'un mélange entre la nostalgie profonde, la mélodie et la mélancolie, et toutes ces ambiances sont harmonieusement fusionnées pour offrir un résultat poignant… et tandis que les blasts lents mais puissants associés aux riffs mélodiques et entraînants des guitares et cet éternel côté mélancolique visiblement omniprésent dans chaque titres, les claviers cristallins alternants entre sample symphoniques et piano sombre rendent l’atmosphère générale de la musique très fluide, donnant un côté réellement agréable à l’écoute de ce Doom/Death visiblement travaillé de fond en comble…

Mais ces claviers ne sont contentent pas d’être seulement mélodiques et uniquement pour rajouter de l’accessibilité à la musique, non, ceux-ci rajoutent également une ambiance funéraire et lugubre aux tendances Funeral Doom voire même gothiques , tandis que chaque introduction, que ce soit à la guitare acoustique suivie d'un chant clair malsain et ténébreux dans "Her Lost Life" qu'au violon et au piano comme bien souvent d’ailleurs dans "Mourning of the Sun" ou encore tout simplement avec les riffs entrainants et mélodiques de "A Portrait of the Dying", toutes sont relevées par un petit gout persuasif derrière ces ambiances mélancoliques qui ne donne qu'une seule idée: continuer à écouter cet album sans relâche, jusqu'à la dernière...

Finalement, cet album malgré sa longueur assez conséquente se laisse écouter d’une traite, When Nothing Remains vient de s’imposer totalement sur la scène Doom/Death assez remplie de ses dernières années avec un des meilleurs opus de 2012, on pourra noter donc un nouveau combo qui a du potentiel et qui fait espérer beaucoup pour la suite…

Béon. 18/20


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