Un album glacial aux ambiances que seul Permafrost est capable de nous offrir...
Bienvenue dans le vortex glacial de Permafrost, one-man band italien fondé aux alentours de de 2008 et nous sortant son premier opus de la série des "Cold Vision" cette même année, vous l'aurez donc deviné, dénommé "Cold Vision I".
Marco Grosso, son fondateur mais aussi l'homme derrière les projets Ouroboros, Snowfade et bien d'autre s'est vu produire cet EP sous son propre premier label "Invisible Eye Productions", aujourd'hui arrêté mais réédité sous "Neve Micro", son nouveau label.
L'EP s'ouvre donc sur "Permafrost Movement", qui nous plonge directement dans une léthargie glaciale longue de dix minutes, brouillant tout nos sens, mais laissant uniquement cette essence musicale on ne peut plus froide nous parcourant de fond en comble. Se pliant fort bien à la règle du Drone Ambient traditionnel, l'italien nous fournit des titres longs et planants, mais de telle façon que ceux-ci passent plutôt rapidement et ne s'arrête pas à un simple Drone aux synthétiseurs spatiaux mais mélange aussi diverses influences Dark Ambient dans sa musique pour un résultat encore meilleur...
Ainsi lorsqu'arrive le second titre "Cold Vision I" on a la sensation de se retrouver perdu au milieu de grandes étendues de glace à errer sans savoir où aller... Mais ça ne s'arrête pas là, car c'est telle une tempête de neige au froid mordant qui nous assiège dans "Snow Blind", nous tourmentant de part et d'autre...
Outre le côté froid qui émane de la musique de Permafrost, c'est aussi une dimension lugubre qui prends place, avec
d'étranges bruitages apparaissant de temps à autres, et également une autre
sensation, celle d'une extrême solitude, et même si certains peuvent trouver
une telle musique sans intérêt, celui qui s'y plonge entrera obligatoirement
dans cette bulle d'isolation tellement la musique est prenante. Et lorsque l'on
pense que c'est terminé, non, voilà deux bonus, dont une seconde partie de
l'excellent titre "Sadness And Solitude", paru dans l'album
"Stellar Frost" d'octobre 2010, qui ne fait que nous replonger dans
un univers encore plus lugubre et torturé, toujours aussi froid, mais cette
fois encore plus violent, l'italien jouant sur des bruitages et des samples
encore plus étranges et dérangeants.
Enfin vient, "Submerged Ruins",
le second bonus et dernier titre, mais aussi le coup su la tête, car in aurait préféré
que l'album se finisse sur un autre titre tellement celui-ci est glauque à
souhait. Car ici les samples n'ont rien d'attrayants et on a bien l'impression
de visiter des ruines au beau milieu de nul part, à travers un brouillard épais
et froid, sans arriver à distinguer la provenance de ces bruits étranges, et
sentant comme une présence près de nous...
Bref, lorsque celui-ci se termine
c'est presque un soulagement car, oui, c'est bien ça on est à la limite de délirer de terreur avec la musique de Permafrost, comme quoi une pochette
peut cacher bien des choses, qui aurait pu penser que cet album pouvait
provoquer autant de sensations... Évidemment on en redemande, vivement la parie
2.
Béon. 17/20
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