La chute inexorable dans les abîmes du changement et du déclin...
Les Danois d'Invisius, avaient, deux ans auparavant, fait parler d'eux avec la sortie de "The Spawn of Condemnation", les ayant fait aller de l'avant et se démarquer de la scène Death Mélodique. Mais voilà que le groupe annonce fièrement la sortie de leur nouvel opus dénommé "Changes".
Cet album est effectivement celui du changement, mais quelle ne fut pas la claque, la déception de voir ce groupe si prometteur tomber si bas. Avec leur précédent opus, ils avaient fait un très bon choix : celui de ne pas suivre la "mode", la vague Métalcore venue des Etats-Unis en mettant très peu de chant clair dans leur production, nous proposant un Death Mélodique bien fondé et racé, apportant un peu de fraicheur dans le flot de formations émergeants par-ci par-là. Cependan, en ce début 2012, le groupe ne contourne pas la vague, il fonce et plonge dedans, tête la première.
Le groupe a bel et bien plongé dans le moule "core", sans doute pour rendre la musique plus accessible en la bourrant de chant clair et d’éléments électroniques. Ces derniers, proches de ceux de Sybreed ou autre Illidiance, améliorent parfois le tempo mais rendent plus souvent les compositions lourdes, comme dans le tout premier titre, "Tides". Comble de l'agacement, un chant clair omniprésent apparaît, permettant à Invisius de prendre le schéma que tout bon groupe de Métalcore se doit de suivre : couplet en chant death/refrain en chant clair, et c’est comme ça tout au long de l’album, d’une telle façon que c’est carrément exaspérant!
Mais tout cela est bien dommage car le growl pratiqué par ce cher Jakob Fall est bien maitrisé, grave et assez proche de celui de Svencho (sans les gimmicks !!) ou de celui de Livarkahil, et quelque fois bien déchiré, on retrouve ce chant et presque le tempo du titre "Edge of Hostility" au début de "Fall Apart Together" ou "Reef the Sails", avec ces riffs de guitares toujours aussi techniques et mélodiques. Elles, en tout cas, n'ont rien de core proprement dit, elles restent accrocheuses mais bien évidemment étouffées par ce chant clair, parfois superposé au growl, provoquant un fouillis d’où on a du mal a sortir !
Jusqu’à la fin le combo nous accable de parties claires, comme sur "Changes" qui ne comporte aucune parties growlées, chose auquel le groupe ne nous avait pas habitués avec le précédent album, qui contenait des titres entièrement en chant death, et présentant un refrain bien mélodique et entrainant avec une bonne utilisation des chœurs.
En plus de ne plus être un groupe de Death Mélodique, Invisius nous offre un Métalcore dénué d’originalité, linéaire, plat avec des tempos très similaires, "Disconnection" étant totalement raté, avec en plus un clip dans le même sillage. La batterie quelque peu bien cadencée et avec une double pédale efficacement utilisée est la seule chose qui apporte de la fraicheur au style, étant très variable et souvent brutale.
En bref, un album très décevant, même les amateurs de bon Métalcore seront surement déçus par ce manque d’innovation et d’originalité, ceux qui aimaient le mélodeath de "The Spawn of Condemnation" vont surement être plus attristés à la vue d'un groupe ne mettant pas à profit son fort potentiel.
Béon. 10/20
Cet album est effectivement celui du changement, mais quelle ne fut pas la claque, la déception de voir ce groupe si prometteur tomber si bas. Avec leur précédent opus, ils avaient fait un très bon choix : celui de ne pas suivre la "mode", la vague Métalcore venue des Etats-Unis en mettant très peu de chant clair dans leur production, nous proposant un Death Mélodique bien fondé et racé, apportant un peu de fraicheur dans le flot de formations émergeants par-ci par-là. Cependan, en ce début 2012, le groupe ne contourne pas la vague, il fonce et plonge dedans, tête la première.
Le groupe a bel et bien plongé dans le moule "core", sans doute pour rendre la musique plus accessible en la bourrant de chant clair et d’éléments électroniques. Ces derniers, proches de ceux de Sybreed ou autre Illidiance, améliorent parfois le tempo mais rendent plus souvent les compositions lourdes, comme dans le tout premier titre, "Tides". Comble de l'agacement, un chant clair omniprésent apparaît, permettant à Invisius de prendre le schéma que tout bon groupe de Métalcore se doit de suivre : couplet en chant death/refrain en chant clair, et c’est comme ça tout au long de l’album, d’une telle façon que c’est carrément exaspérant!
Mais tout cela est bien dommage car le growl pratiqué par ce cher Jakob Fall est bien maitrisé, grave et assez proche de celui de Svencho (sans les gimmicks !!) ou de celui de Livarkahil, et quelque fois bien déchiré, on retrouve ce chant et presque le tempo du titre "Edge of Hostility" au début de "Fall Apart Together" ou "Reef the Sails", avec ces riffs de guitares toujours aussi techniques et mélodiques. Elles, en tout cas, n'ont rien de core proprement dit, elles restent accrocheuses mais bien évidemment étouffées par ce chant clair, parfois superposé au growl, provoquant un fouillis d’où on a du mal a sortir !
Jusqu’à la fin le combo nous accable de parties claires, comme sur "Changes" qui ne comporte aucune parties growlées, chose auquel le groupe ne nous avait pas habitués avec le précédent album, qui contenait des titres entièrement en chant death, et présentant un refrain bien mélodique et entrainant avec une bonne utilisation des chœurs.
En plus de ne plus être un groupe de Death Mélodique, Invisius nous offre un Métalcore dénué d’originalité, linéaire, plat avec des tempos très similaires, "Disconnection" étant totalement raté, avec en plus un clip dans le même sillage. La batterie quelque peu bien cadencée et avec une double pédale efficacement utilisée est la seule chose qui apporte de la fraicheur au style, étant très variable et souvent brutale.
En bref, un album très décevant, même les amateurs de bon Métalcore seront surement déçus par ce manque d’innovation et d’originalité, ceux qui aimaient le mélodeath de "The Spawn of Condemnation" vont surement être plus attristés à la vue d'un groupe ne mettant pas à profit son fort potentiel.
Béon. 10/20
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