vendredi 18 janvier 2013

Der Misanthrope - Elitisme Misanthropique

Un mariage entre DSBM et Raw Black trop... banal


La scène Black Métal canadienne est connue pour s'être bien fleurie ses dernières années, avec des combos officiants tous dans des styles variés, et pour certains ayant réussis à se frayer un sacré chemin sur la scène internationale. Ainsi je me pencherais sur un côté peu remarqué de la scène Black, le côté Trve, Raw et underground. Les trois, lorsqu'ils sont réunis, ne font parfois pas bon ménage, alors imaginez qu'on y rajoute par dessus des influences DSBM pompeuses... On obtient donc Der Misanthrope, venu tout droit du Québec, et sortant sa seconde démo fin 2010 sous le label "Depressive Illusions Records" au format cassette.

S'ouvre ainsi "Dégénérescence" avec son intro de guitare crachante et son chant déchiré, tortueux et profond, et quand arrive la batterie beaucoup trop mise en avant et horriblement répétitive, on se rends compte à quel point le titre paraît linéaire et déjà entendu mille fois...
S'ensuit alors les autres titres, tous plus simples et banals, sans réelles mélodies accrochantes, avec toujours le même rythme de batterie qui à force siphonne l'esprit.

Pourtant, c'est en grand supporter de l'underground et de Raw Black que je parles, mais rien n'y fait, le seul titre à peu près potable de cet album est surement "Introspection (Hargne et Détachement)", où le chant varie quelque peu, passant à des hurlements plaintifs à un chant  plus sombre, ainsi que des riffs plus "mélodiques" sans non plus casser des briques.

Finalement les cinq titres se sont essoufflés très rapidement, et laissent derrière eux un grand vide, car cette démo est en réalité un très médiocre condensé de ce que l'on peut trouver de pire dans l'univers du DSBM, et le peu de potentiel que l'ont peut y trouver n'est vraiment pas exploité, quand au mixage, lui aussi très moyen, en plus de donner une impression de bâclé, celui-ci ne permet pas une écoute agréable. On aurait pu donc espérer bien mieux pour le futur, mais c'est avec regret que je note les derniers opus tout aussi mauvais que celui-ci, vides d'interêt...

Béon. 09/20.




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