La nouvelle révélation Black Métal/Shoegaze Chilienne...
Avec deux versions de pochettes, une dans des tons clairs et mélancoliques, une autre plus sombre, sept titres au compteur pour presque 40 minutes de musique, on peut dire que Silence Of The Old Man, one-man band originaire du Chili fait fort pour son premier Ep "Carencia de Ausencia", paru en 2010 sous le label "CNA Records" puis réédité en 2011 avec le gros label Chinois "Pest Productions".
S'ouvrant avec une intro courte, où arrive des paroles dans la langue d'origine du one-man band, très sombres et sèches, pour laisser place à "Cicatriz De Olvido" qui débute très brutalement avec un mur de guitares shoegaze fort appréciables, accompagnés d'une batterie puissante et d'un chant auto-tuné déchiré, empli de désespoir...
Les huit minutes qui composent se premier titre s'effaceront en moins de deux, et c'est en gardant les mélodies mélancoliques et poignantes en tête de cette chanson que commence la troisième "El Silencio De Los Lamentos"...
Une guitare acoustique très agréable, une batterie résonnante puis de nouveau ces guitares si belles et envoûtantes, tout est là pour nous fournir le plus traditionnel des Post-Blackgaze, mais pourtant derrière ces influences venues de combos tels Hypomanie, Cold Body Radiation ou encore Lantlôs et Dopamine, Silence Of The Old Man se forge son propre style, tout en restant donc dans la digne lignée des groupes cités ci-dessus.
Alternant les passages très brutaux où la double-pédale ne nous ménage pas et les passages très atmosphériques, mélancoliques et mélodiques, l'Ep s'enfile de chansons en chansons, en passant par des titres violents ou encore un titre faisant office d'interlude, "Colapso", très lugubre, avec un piano sombre et des nappes de synthés étranges.
Puis vient malheureusement le dernier titre, l'outro, après un "Ausencia" plutôt mouvementé, qui nous plonge pour finir dans une ambiance digne d'un opus de Dark Ambient, à la fois étouffante et fraîche comme si l'on se baladait le long d'un lac Chilien une chaude soirée d'été, observant les étoiles...
Original et en même temps très simple, restant dans les traditions de tout bon opus de Black Shoegaze, tantôt brutal tantôt mélancolique, on peut dire que ce premier opus ne présage que du bon pour la suite, on ne peut donc que trépigner d'impatience en attendant le nouvel opus prévu pour l'année 2013... une sacrée révélation de l'année 2011!!
Béon. 18/20
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