Un album à écouter un froid soir d'automne...
Après plus de 15 ans de carrière et 7 albums à son compte, ces Etats-Uniens nous montrent bien qu'ils sont devenus les maitres égalant largement les légendaires My Dying Bride ou autres Swallow The Sun.
Nous avons donc là droit à une mystérieuse pochette, on ne peut plus macabre, comme à leur habitude, avec cet arbre étrange sortant ou s'enfonçant dans cette foret sombre ou brille une lune pleine au fond, un bel avant-gout de ce que la musique va nous présenter.
Mais Novembers Doom a, cette fois, voulu nous offrir une musique plus travaillée mais plus mélodique que sur les autres albums: la voix death, toujours aussi grasse et avec des tendances criardes de Mr.Kuhr n'a pas vraiment changée, elle est toujours aussi bourrin même si aucune ne peut rivaliser avec la légendaire "Rain", on notera quand même la violence de certains passages de "The Dark Host" ou encore l'introduction presque "A Cappella" de "Buried".
Le chant clair(ou doom) est cette fois beaucoup plus mélodique, il se démarque bien du reste sans être aussi dépressif que celui de Aaron Stainthorpe, par exemple. L'album est un bon mélange de chant death et clair, sans être tout de même trop abusif malgré l'étrange chanson qu'est "What Could Have Been": sans growls, rien que la tendre voix grave et sombre du colosse de près de deux mètres, le chant féminin rajouté est surprenant au début, mais on finit par s'y habituer et par l'apprécier en oubliant presque le chant masculin. La deuxième partie de "A Day Of Joy" fait partie de ces chansons sans chant clair mais bien mélodique et mélancolique, les choeurs rajoutés ne font qu'embellir cette chanson déjà subtilement belle...
Le travail sur la basse et la mélodie des guitares est bien mis en avant, les riffs et les solos sont très bons, très efficace et mélodiques tout en restant techniques et bien sur, travaillés et largement maîtrisés, la batterie, quant à elle est puissante, terriblement dévastatrice.
(Anecdote: on est donc bien triste que ce fabuleux batteur, Sasha Horn, ait quitté le groupe en cette fin d'année 2011...).
L'ajout d'un belle et lugubre introduction au violon dans "The Dark Host" n'est pas déplaisante, elle nous met dans l'ambiance qui ne nous quittera qu'à la dernière seconde de la dernière chanson de cet album, l'énergie glaciale et macabre de Novembers Doom ne nous lâchant pas.
Je noterais peu de points négatifs sur cet album si ce n'est que le chant clair est tout de même un peu trop présent tandis que le chant death est, tout en suivant les mélodies, un peu trop répétitif et souvent un peu trop coupé ou arrété brutalement par ce chant clair.
Un album qui ne nous laissera finalement pas sur notre faim alors qu'on aurait pu penser que Novembers Doomnous offrirait une musique peu originale s'essoufflant un peu quand on se rappelle le fabuleux "The Novella Reservoir" sorti quatre ans auparavant.
Novembers Doom continue donc bien sur sa lancée en tant que pionnier du doom/death, "Aphotic" est un album remarquable à ajouter à leur discographie et est sûrement une des grandes révélations de 2011.
Béon. 18/20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire