Hypomanie a réalisé une chose incroyable: le meilleur album de sa carrière et probablement du style...
Tout le monde connait Hypomanie, du moins, tout les amateurs de Blackgaze ne peuvent parler de ce style sans mentionner ce one-man band, ayant débuté en 2008 dans un style purement Black Métal, puis ayant progressivement délaissé celui-ci pour arriver à ce que nous avons aujourd'hui: un magnifique Post-Black instrumental.
Ainsi, on peut dire que l'ancien membre de Deep-Pression, d'Isa et de Zelfhaat s'en sort plutôt pas mal, car avec ses premiers essais dans ce style, il a réussi à s'imposer grâce en partie à son Ep éponyme et son album datant de l'année dernière, "A City in Mono", et rejoindre pratiquement les grands que sont Alcest, Heretoir ou Deathspell Omega.
Bien que ce mouvement ait pris une sacrée ampleur ces dernières années, il n'en reste pas moins un style très difficile à jouer, et à appréhender, car les artistes doivent réussir à nous toucher au plus profond de notre être.
Mais Hypomanie avec ce dernier opus fait plus que nous toucher, il nous embarque dans un voyage inoubliable, dramatique et tourmenté.
L'album débute rapidement avec le premier titre "19 Stars and the Sweet Smell of Cinnamon", on voit tout de suite la différence entre "Hypomanie" et les autres productions: cet effet dramatique, encore plus mélancolique, qui perce du mur de guitare et de caisse claire, qui nous ferait presque verser une larme dès le début de l'écoute, si beau et envoutant, mais si triste...
Et plus les minutes passent, plus on entre dans la musique, si belle, et lorsque le magnifique début à la guitare acoustique de "If Only the Seas Were Merciful" arrive, c'est un véritable déluge de distorsions qui s’abat sur nous, hypnotique et fantastique, tandis que la batterie varie allégrement entre un jeu post-rock traditionnel et un jeu plus poussé Post-black.
Quant à "Lullabye for Ian", difficile à dire si c'est le meilleur titre de cet album, puisqu'on avouera qu'ils sont tous plus ou moins rattachés, et tellement beaux chacun qu'il est difficile de choisir, mais il est vrai que ce titre est peut-être le plus émouvant de tous, le plus prenant et le plus touchant, une fois de plus le Hollandais arrive à donner des frissons avec sa musique, car entre les samples d'un couple discutant et cette sublime guitare acoustique jouée version vénitienne, le titre malgré sa longue durée, s'enfile rapidement, comme l'album d'ailleurs.
Le seul titre que l'on pourrait caractériser comme violent est surement " Pale Blue", de par sa batterie violente et ses guitares rapides, mais malgré tout, on peut entendre derrière de magnifiques mélodies perçants de ce mur de son si bien fait et si somptueux, que ce soit de par de la guitare acoustique ou électrique, ou les deux ensemble, un titre puissant donc que ce soit au niveau son qu'au niveau émotionnel...
Une fois de plus, difficile de comparer Hypomanie avec quelque autre projet, car comme Alcest, Cold Body Radiation ou autres combos officiant dans ce style qu'est le Blackgaze, il a réussi à se forger sa propre sonorité, son propre style en définition, reconnaissable dès le premier coup, si beau, à la fois emprunt de malheur, de tristesse et de finesse, dramatique jusqu'au bout et nous emportant toujours plus loin à chaque écoute, que ce soit ne serait-ce que d'un seul titre, on peut dire que Selwin n'a rien à envier aux groupes de dream-pop et co, lui aussi il sait faire rêver ses auditeurs...
"Calm Down, You Weren't Set on Fire" est un bijou de mélancolie, un pur chef d’œuvre, probablement le meilleur album de la discographie du one-man band, un opus qui restera à jamais gravé dans les mémoires mais aussi dans les archives du style, si votre révélation de ce début 2012 a été "Les Voyages de l'Ame", vous feriez bien de vous pencher sur ces six titres, car ils risquent probablement de se classer au même rang que ce dernier.
Dans le flot d'adjectifs qui me viennent, je ne terminerais cet chronique que par un mot, le mot qui décrit le mieux cet album, le mot qui décrit le mieux le fruit du travail de ce magicien qu'est Selwin: merveilleux.
Béon. 19/20
Ainsi, on peut dire que l'ancien membre de Deep-Pression, d'Isa et de Zelfhaat s'en sort plutôt pas mal, car avec ses premiers essais dans ce style, il a réussi à s'imposer grâce en partie à son Ep éponyme et son album datant de l'année dernière, "A City in Mono", et rejoindre pratiquement les grands que sont Alcest, Heretoir ou Deathspell Omega.
Bien que ce mouvement ait pris une sacrée ampleur ces dernières années, il n'en reste pas moins un style très difficile à jouer, et à appréhender, car les artistes doivent réussir à nous toucher au plus profond de notre être.
Mais Hypomanie avec ce dernier opus fait plus que nous toucher, il nous embarque dans un voyage inoubliable, dramatique et tourmenté.
L'album débute rapidement avec le premier titre "19 Stars and the Sweet Smell of Cinnamon", on voit tout de suite la différence entre "Hypomanie" et les autres productions: cet effet dramatique, encore plus mélancolique, qui perce du mur de guitare et de caisse claire, qui nous ferait presque verser une larme dès le début de l'écoute, si beau et envoutant, mais si triste...
Et plus les minutes passent, plus on entre dans la musique, si belle, et lorsque le magnifique début à la guitare acoustique de "If Only the Seas Were Merciful" arrive, c'est un véritable déluge de distorsions qui s’abat sur nous, hypnotique et fantastique, tandis que la batterie varie allégrement entre un jeu post-rock traditionnel et un jeu plus poussé Post-black.
Quant à "Lullabye for Ian", difficile à dire si c'est le meilleur titre de cet album, puisqu'on avouera qu'ils sont tous plus ou moins rattachés, et tellement beaux chacun qu'il est difficile de choisir, mais il est vrai que ce titre est peut-être le plus émouvant de tous, le plus prenant et le plus touchant, une fois de plus le Hollandais arrive à donner des frissons avec sa musique, car entre les samples d'un couple discutant et cette sublime guitare acoustique jouée version vénitienne, le titre malgré sa longue durée, s'enfile rapidement, comme l'album d'ailleurs.
Le seul titre que l'on pourrait caractériser comme violent est surement " Pale Blue", de par sa batterie violente et ses guitares rapides, mais malgré tout, on peut entendre derrière de magnifiques mélodies perçants de ce mur de son si bien fait et si somptueux, que ce soit de par de la guitare acoustique ou électrique, ou les deux ensemble, un titre puissant donc que ce soit au niveau son qu'au niveau émotionnel...
Une fois de plus, difficile de comparer Hypomanie avec quelque autre projet, car comme Alcest, Cold Body Radiation ou autres combos officiant dans ce style qu'est le Blackgaze, il a réussi à se forger sa propre sonorité, son propre style en définition, reconnaissable dès le premier coup, si beau, à la fois emprunt de malheur, de tristesse et de finesse, dramatique jusqu'au bout et nous emportant toujours plus loin à chaque écoute, que ce soit ne serait-ce que d'un seul titre, on peut dire que Selwin n'a rien à envier aux groupes de dream-pop et co, lui aussi il sait faire rêver ses auditeurs...
"Calm Down, You Weren't Set on Fire" est un bijou de mélancolie, un pur chef d’œuvre, probablement le meilleur album de la discographie du one-man band, un opus qui restera à jamais gravé dans les mémoires mais aussi dans les archives du style, si votre révélation de ce début 2012 a été "Les Voyages de l'Ame", vous feriez bien de vous pencher sur ces six titres, car ils risquent probablement de se classer au même rang que ce dernier.
Dans le flot d'adjectifs qui me viennent, je ne terminerais cet chronique que par un mot, le mot qui décrit le mieux cet album, le mot qui décrit le mieux le fruit du travail de ce magicien qu'est Selwin: merveilleux.
Béon. 19/20
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire