Le Black Métal est un style extrêmement vaste, rassemblant des groupes venus du monde entier. Mais ne nous éloignons pas et allons tout simplement en Italie, pays d'origine du quatuor venu de la capitale, Misere Nobis.
Lorsqu'on parle de ce pays, on pense immédiatement à Graveworm, le légendaire combo de Black Symphonique, ainsi que Forgotten Tomb ou encore Aborym, mais il faudrait aussi penser à Misere Nobis, qui frappe fort avec son premier opus en date, "Fade Away Gradually, My Hope...".
Ainsi Misere Nobis ne déroge pas à la règle, et, tout en restant dans l'underground, nous fournit une musique de qualité,et produit son album sous le petit label chinois (et oui!!) "Pest Productions". Et quand je dis musique de qualité, je ne parle pas que du son... pour commence, une chose originale est que tout les titres sont presque uniquement en latin, du moins le nom des titres, le groupe évite de tomber dans le stéréotype de l'anglais incontournable, et on peut dire que rien que ça fait la différence...
Ainsi, rien de plus beau que le début acoustique de "Testo Imploro Mea Finis", ou encore celui de "Mors Omnia Solvit" au clavier, d'ailleurs instrument primordial dans le Black Métal de Misere Nobis, car à la fois sombre et mélancolique, mais apportant une touche de poigne à la musique, ainsi qu'une touche de mélodie imparable qui rafraichit un peu l'atmosphère lugubre de ce Black Dépressif d'outre-tombe dans la veine de Nyktalgia, peu amélioré par les cris d’agonie poussés par monsieur Negative, comme dans "Sopor Aeturnus"...
Riffs puissants, tantôt longs et sombres tantôt mélodiques et violents, blasts déchainés et jeu plus Post-Black, tout est là pour nous fournir un parfait Black Dépressif où tout les instruments sont harmonisés de façon à rendre le résultat impeccable... il est souvent rare de parler d'une réussite pour un premier jet, et pourtant, ce quatuor nous prouve bien le contraire, car les 5 titres que nous avons là sont tout sauf ennuyants et bâclés, plus prenants qu'autre chose, ne donnat qu'une envie, réécouter encore et encore pour plonger de plus belle dans cette atmosphère glauque et sombre, mélancolique et mélodique, un Black Métal à la fois dérangeant, torturé mais surtout agréable à écouter.
Tandis que le chant émotif et puissant, hurlé à la mort et désespéré, faisant ressentir une profonde souffrance (parfois faisant penser à celui de Moloch ou encore de Xasthur) nous pousse dans nos plus sombres recoins, le groupe passe d'un coup entre les passages acoustiques et lents et les passages violents et démoniaques, presque épiques dans la forme...
Pas besoin d'aller chercher plus loin pour trouver du vrai Black Métal comme on l'aime, il vous suffit simplement de vous jeter sur ce condensé de dépression et de mélodies, "Fade Away Gradually, My Hope..." est ce que l'on peut appeler un chef d’œuvre de Black Dépressif, car à chaque secondes, à chaque minutes de cette éprouvante musique, c'est tout notre être qui est secoué, un quatuor on ne peut plus prometteur et talentueux, qui maitrise son art et qui ne peut faire espérer que du bon pour la suite, une nouvelle révélation pour 2012...
Béon. 18/20
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